Les Humanistes déplorent la perte de vies humaines et demandent le retrait des troupes étrangères en Afghanistan. « Toutes les troupes étrangères, y compris les espagnoles, constituent une force d’occupation et doivent se replier au plus vite. Nous exigeons que le gouvernement fasse le nécessaire sans plus tarder » a déclaré Pau Segado, le Secrétaire général du Parti Humaniste.

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Pressenza, Madrid, 10/09/2009

Lors d’une conférence de presse sur la situation en Afghanistan, Pau Segado, Secrétaire général du Parti Humaniste d’Espagne et Nacho Martinez, Secrétaire des relations institutionnelles, ont fait connaître la position de leur parti quant aux récents événements, notamment les confrontations avec les troupes espagnoles lors desquelles 13 personnes ont trouvé la mort et le bombardement, quelques jours auparavant, qui a coûté la vie à près de cent personnes.

Pendant que les autres partis cherchent le responsable parmi les membres du Congrès, Pau Segado déclare : « Tant que la violence continuera d’aveugler l’humanité, les Humanistes seront en deuil. Ces morts inutiles et inacceptables sont les conséquences directes de la présence de troupes étrangères en Afghanistan. Chacune de ces troupes étrangères, y compris les troupes espagnoles, constitue une force d’occupation ; elles doivent immédiatement se retirer d’Afghanistan. Nous exigeons que le gouvernement fasse le nécessaire sans plus tarder ».

En réponse à une autre question, Nacho Martinez a dit « Le gouvernement devra expliquer en détail ce qui s’est produit à Sabkaz. Ce qui me frappe, c’est la façon dont sont justifiés ces décès – comme une façon de combattre de simples voyous. Il me paraît incompréhensible que le comportement de ces “voyous”, malgré leur incapacité à nuire aux objectifs, entraîne des punitions aussi sévères que des attaques pendant plus de six heures ».

Martinez a continué, disant : « L’OTAN et les autres pays ayant déployé des soldats en Afghanistan sont non seulement responsables de ces morts, mais aussi de 1 000 autres décès de civils et du nombre indéterminable de ceux qui, afin d’affirmer leur droit à la vie, sont qualifiés d’insurgés. Il ne s’agit pas d’une force de maintien de la paix, mais bien d’une machine de mort. Et pendant ce temps, de l’huile ne cesse d’être jeté sur le feu, les Afghans meurent de faim et sont les victimes de la corruption et de la fraude de ceux qui les gouvernent. Ce dont les Afghans ont besoin est une aide économique internationale qui investisse dans la santé, l’éducation, l’infrastructure l’aide diplomatique du pays, afin que les factions opposées puissent amorcer la communication et trouver des solutions leur permettant de mettre fin à leurs conflits ».

Pau Segado a clos la conférence, en déclarant : « Ces actions remettent définitivement en question la moralité du gouvernement et, plus spécifiquement, de son président. Si les troupes se retirent aujourd’hui, nous pourrions concéder que malgré des conséquences irréparables jusqu’à présent, celles-ci n’auraient été que le résultat d’une grave erreur. Si, au contraire, la présence des troupes est maintenue ou pire, renforcée, entraînant le risque de morts supplémentaires, rien n’aura changé à la Moncloa depuis la coopération d’Aznar avec le massacre en Irak ». En ce sens, Segado a exprimé son inquiétude face aux déclarations du gouvernement annonçant la possibilité d’un nouveau déploiement de troupes en Afghanistan.

Traduction : Gabrielle Kauffmann

Pressenza.org