Svět bez válek a násilí

Prohlížíte si archiv stránek Nenásilí.cz, které se již neudržují.

Na činnost hnutí Nenásilí navazuje mezinárodní humanistická organizace Svět bez válek a násilí.
Aktuální zprávy najdete na: www.svetbezvalek.cz.

Bouclier Spatial - système NMD - US

Sommet spécial sur les conflits en Afrique : La mobilisation : une réponse aux conflits

3.9.2009 - LeFaso.net

Le Président du Faso a pris part, à Tripoli, le 31 août, à un sommet spécial de l’Union africaine sur la gestion des conflits. Ce Sommet se tient en marge des festivités du 40ème anniversaire de la Révolution libyenne, célébré le 1er septembre.

Le Président du Faso a apporté sa contribution aux débats sur les conflits et la sécurité en Afrique au cours du huis clos entre chefs d’Etat qui a duré plus de trois heures de temps. Il a tout de suite indiqué à ses pairs que “ de nombreux défis restent encore à relever, au regard de la multiplicité des foyers de tensions qui continuent d’entraver les efforts, de développer des approches pragmatiques et authentiques basées sur une meilleure connaissance des causes profondes des conflits et des raisons de leur résurgence périodique”. Entre 1990 et 2009, l’Afrique a connu une vingtaine de conflits de toute nature. Ces conflits ont fait plus d’un million de morts et de handicapés. Trois millions de refugiés errent à travers le continent et au-delà. Onze millions de déplacés internes attendent encore des lendemains meilleurs pour rentrer chez eux. Ces chiffres émanent du Président de la Commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping.

Ces conflits ont causé la perte de plus de 300 milliards de dollars à l’économie africaine. La fuite des cerveaux, la réduction de l’activité économique, la baisse de l’investissement, la dégradation de l’environnement sont des suites logiques de ces conflits qui ont apporté plus de pauvreté encore à l’Afrique. “La pauvreté recule partout ailleurs, sauf en Afrique”, a rappelé Jean Ping. L’hôte du Sommet, le Guide libyen et président en exercice de l’Union africaine, le colonel Mouammar Kadhafi a dressé, lors de son discours introductif, les différents types de conflits qui minent le continent et proposé sa thérapeutie. Il voit d’abord les conflits nés des découpages de frontières par les colonisateurs. Pour lui, ces conflits doivent maintenant disparaître.

Il y a ensuite les conflits internes à un pays. Les protagonistes devraient pouvoir trouver une solution sans ingérence et de l’Union africaine et du Conseil de sécurité des Nations unies. Mais certaines situations sont attisées par les puissances étrangères. Le Darfour au Soudan , illustre cette situation, selon lui. A cause de ses richesses en uranium, en gaz, en pétrole, en or , en diamants… Ces conflits internes peuvent déborder sur les pays voisins ; le cas du Soudan et du Tchad est censé corroborer ses propos. Un conflit interne à chaque pays qui empoisonne les relations entre les deux pays du fait de l’implantation des rébellions chez les voisins. Il y a encore certains conflits frontaliers qui ont besoin de l’aide de l’Union africaine. Et c’est ce que l’Organisation panafricaine s’emploie à faire. Blaise Compaoré a invité les participants au sommet spécial à avoir toujours en mémoire “les enjeux géostratégiques, institutionnels, culturels, économiques et environnementaux de ces différents conflits”.

Pour lui, “les déficits de gouvernance dans ces secteurs peuvent constituer des sources de tensions”.

Pour certains diplomates congolais (RDC), les intérêts économiques et géostratégiques des grandes puissances, des entreprises multinationales et des pays limitrophes sont à l’origine de conflits récurrents qui ont endeuillé pendant plus d’une décennie ce pays et aujourd’hui les régions de l’Est, notamment le Kivu. Pour le colonel Kadhafi, il y a des dossiers de conflits que l’Union africaine considère comme clos. La Guinée, la Guinée Bissau, le Kenya, le Zimbabwe, l’Ethiopie.. sont de ceux là. Il y a des dossiers en finition comme la Côte d’Ivoire.

Concertation et engagement

“ Ce Sommet spécial constitue une réponse à la situation de conflits que connaît le Continent ”, a expliqué Jean Ping. Il intervient dix ans après le premier sommet sur la question des conflits qui s’était tenu à Syrte et avait consacré la naissance de l’Union africaine en lieu et place de l’Organisation de l’unité africaine (OUA). L’une des réponses aux situations de crise, c’est plus d’engagement et de concertation pour coordonner la gestion des situations de conflits. De plus, a précisé le Président de la Commission de l’UA, l’obligation de résultats est un impératif, parce qu’il existe déjà des mécanismes de préservation et de gestion des conflits. Il existe aussi l’architecture de paix, moyen de lutter contre les conflits : le Conseil de paix et de sécurité, l’alerte rapide, la Force africaine en attente, le Fonds africain…

La lecture que le Président de la Commission de l’UA a de la carte de l’Afrique est “contrastée ”. Il y a des zones où il y a des avancées notables. Il s’agit, selon M. Jean Ping, de “ la Somalie, la République démocratique du Congo, la Sierra Léone, le Libéria…. ”. Ailleurs les progrès tardent à voir jour. C’est le cas de l’Ethiopie-Erythrée, de Djibouti, du Sahara occidental, de l’Ouganda avec la guérilla de l’Armée de libération du Seigneur. “La recrudescence des coups d’Etat en Afrique ” est une quatre forme d’insécurité dénoncée par le Président de la Commission de l’Union africaine. Il a invité les chefs d’Etat à éviter les recours à la guerre pour la résolution des conflits, à doubler le Fonds de paix de l’Union africaine et à rendre effective “l’année 2010, année de paix et de sécurité en Afrique”.

Rendez-vous à Caracas

Les 26 et 27 septembre, Caracas, la capitale du Venezuela abrite le Sommet “Amérique latine-Caraïbes-Afrique”. Le Président Hugo Chavez est venu l’annoncer aux chefs d’Etat et de gouvernement réunis en sommet spécial à Tripoli. Le “révolutionnaire” vénézuélien s’est appesanti sur les liens de sang qui unissent l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Afrique et qui s’appellent commerce triangulaire, esclavage, colonialisme, métissage.. Il a terminé son propos comme d’ailleurs son homologue dominicain, que cela contribuerait à renforcer l’Union africaine, à créer une banque centrale unique africaine, une justice africaine et un Conseil de sécurité et de paix africain.

Tiergou P. DABIRE : Envoyé spécial à Tripoli

Sidwaya

LeFaso.net


« Retour

Campagnes