Svět bez válek a násilí

Prohlížíte si archiv stránek Nenásilí.cz, které se již neudržují.

Na činnost hnutí Nenásilí navazuje mezinárodní humanistická organizace Svět bez válek a násilí.
Aktuální zprávy najdete na: www.svetbezvalek.cz.

Bouclier Spatial - système NMD - US

ETATS-UNIS • L'armée recrute dans les salles de jeux vidéo

7.1.2009 - Courrier International
Pour mieux remplir leurs quotas de nouvelles recrues, les militaires viennent désormais draguer les jeunes dans les centres commerciaux à grands renforts de consoles de jeux et de simulateurs.

Au milieu des consommateurs qui se ruent sur les soldes, la voix, dans le simulateur d'hélicoptère Black Hawk, hurle avec une intensité qui couvre même la frénésie des courses de la nouvelle année. "Ennemi à droite ! Ennemi à droite !" On presse des détentes. Des pixels explosent. Le shopping peut bien attendre. Dans ce centre commercial de Philadelphie, à côté de la boutique Gap, s'étend une salle de jeux vidéo d'une valeur de 13 millions de dollars qui permettra d'améliorer le recrutement en zones urbaines. C'est ce que les militaires espèrent.

Le Centre d'expérience militaire est tout à fait à sa place dans ce temple du commerce. Quelque 1 350 mètres carrés de jeux vidéo, essentiellement des jeux de tir et des simulateurs. Et pour ceux qui voudraient pousser l'expérience plus loin, le centre dispose de 22 recruteurs. Ouvert en août, il est le premier du genre. Il remplace les cinq bureaux de recrutement plus modestes implantés dans la région de Philadelphie. Depuis des années, l'armée diversifie ses approches pour accroître le recrutement. Elle a produit des jeux vidéo et a musclé sa présence sur Internet.

Récemment, une dizaine de recrues plus ou moins potentielles sont venues tester les simulateurs et les jeux vidéo gratuits. Parmi elles, Mikel Smith, 19 ans, et Jovan McCreary, 21 ans. "Nous, on est juste là pour jouer", explique le premier, affirmant qu'il n'entend pas s'engager. Au bureau de recrutement, où les visiteurs remplissent une fiche de renseignements et se voient gratifier de cartes d'identification avec photographie et code-barres, il a spécifié qu'il ne tenait pas à être contacté par un recruteur. "J'ai le même jeu chez moi, mais ici, c'est mieux", ajoute son compère. Lui non plus ne s'intéresse pas aux autres fonctions du Centre d'expérience militaire. "L'an prochain, on entre à l'université", ajoute-t-il.

Le sergent Randy Jennings, de permanence ce jour-là, assure que la salle de jeux n'a pas seulement pour but de recruter du personnel, mais aussi de faire connaître l'armée aux jeunes, dans une région où ils ont peu de contacts avec des militaires. Si le programme est considéré comme un succès, l'expérience pourrait être menée dans d'autres villes. Mais, pour l'instant, les résultats n'ont rien de spectaculaire. Depuis son ouverture, à peine 35 visiteurs se sont engagés. C'est un peu au-dessous du taux de recrutement des cinq bureaux que comptait jusqu'alors la ville, constate le sergent Jennings. "En fait, nous sommes un laboratoire pour l'armée, c'est une façon pour elle d'interagir avec les jeunes et de découvrir ce qui les intéresse", affirme le commandant Larry Dillard, directeur du programme.

John Leland
The New York Times

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=93131

« Retour

Campagnes