ROME, 12 novembre - RIA Novosti. Le premier ministre italien Silvio Berlusconi a proposé sa médiation pour régler la nouvelle "crise des missiles" russo-américaine, dans une interview publiée mercredi par le quotidien turinois La Stampa.

"C'est peut-être un dossier plus important que la crise financière. Si ces deux pays continuent de pointer leurs armes l'un sur l'autre, nous risquons de faire un bond en arrière pour revenir à la guerre froide. Ce serait une folie", a-t-il indiqué.

M. Berlusconi, qui s'est entretenu mardi à Rome avec le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, a souligné que l'Italie et le Brésil considéraient la crise russo-américaine, liée à l'intention des Etats-Unis de déployer leur bouclier antimissile en Europe de l'Est, comme un problème international majeur.

Evoquant son récent entretien téléphonique avec le président américain élu Barack Obama, M. Berlusconi a indiqué: "(Barack) Obama m'a dit qu'il allait prochainement rencontrer (le président russe Dmitri) Medvedev. Je me suis engagé à leur servir de médiateur. Et M.Obama sait parfaitement que personne, en dehors de moi, ne peut l'aider dans cette affaire".

Washington envisage de déployer en Europe de l'Est des éléments de son bouclier antimissile pour parer à d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Les Etats-Unis comptent ainsi installer un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité envers ce projet malgré les tentatives américaines pour rassurer la Russie.

Le 5 novembre, dans un message adressé à l'Assemblée fédérale (parlement), le président russe Dmitri Medvedev a dévoilé son plan de riposte, annonçant le déploiement de missiles de théâtre Iskander dans l'enclave de Kaliningrad, sur la mer Baltique coincée entre la Pologne et la Lituanie, et la mobilisation des moyens de lutte électronique en vue de neutraliser le bouclier antimissile américain.

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