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BOLIVIE • US go home ! (Courrier International)

4.11.2008 - Courrier International
Le président bolivien renvoie les agents antidrogue américains. Une décision qui alourdit le climat déjà tendu avec Washington.

Le président Evo Morales a annoncé, le 2 novembre, la suspension indéfinie sur le territoire bolivien des opérations de l'agence américaine chargée de la lutte contre le trafic de stupéfiants (DEA), dont il a accusé les agents de conspirer contre son gouvernement. Le ministre de l'Intérieur Alfredo Rada estime que les agents antidrogue n'ont aucune raison de rester en Bolivie. "Leur maintien dans notre pays n'a aucun sens.

Ils n'ont plus rien à faire en Bolivie si les activités de la DEA y sont suspendues", a-t-il expliqué avant d'ajouter ironiquement que "[les agents de la DEA] auront sans doute très envie de participer à l'élection du nouveau président des Etats-Unis".

Plus sérieusement, le ministre a dans le même temps proposé la mise en place d'un organisme régional de lutte contre le narcotrafic. Selon Alfredo Rada, l'Union des nations sud-américaines (UNASUR) [créée le 23 mai 2008 et regroupant 12 pays d'Amérique du Sud] pourrait s'en voir confier la création. Le directeur de la Force spéciale de lutte contre le narcotrafic (FELCN), René Sanabria, a avoué avoir été surpris par l'annonce de la suspension des activités de la DEA.

Mais il fait valoir dans le même temps que "la lutte contre le trafic de marijuana n'est pas une priorité aux yeux des Américains. Tout ce qui a été fait ces dernières années en matière de lutte (saisies, destruction, etc.) n'a été possible que grâce aux efforts du Trésor général de la nation [TGN] et de notre police nationale." Il affirme par ailleurs qu'"il est possible de mener par nos propres moyens, mais aussi à l'échelon régional, la lutte contre les stupéfiants".

René Sanabria a en outre évoqué le Vieux Continent, rappelant que, "ces derniers temps, davantage de drogue élaborée en Amérique du Sud est exportée vers l'Europe. Autrement dit, l'Amérique du Sud devrait pouvoir compter sur le soutien de l'Union européenne dans une optique de coresponsabilité."

Le responsable antidrogue bolivien précise que la coopération des Etats-Unis aurait pu être acceptée par les autorités boliviennes "si elle se limitait à la lutte contre le narcotrafic et n'était pas détournée vers d'autres activités" [référence implicite aux accusations gouvernementales quant à l'attitude des responsables de la DEA dans les soulèvements qui ont fait 19 morts en septembre 2008].

"Les relations entre nos deux pays ne sont pas rompues, nous pensons qu'elles sont d'un bon niveau", a-t-il cependant ajouté.

Sur le plan national, le ministre Alfredo Rada a souligné la nécessité pour le pays d'accroître son "effort budgétaire" dans la lutte contre les stupéfiants qu'il a qualifiée de "priorité nationale. Nous apprécions à leur juste valeur les efforts des soldats et des policiers boliviens, qui procèdent à l'éradication des cultures et à leur interdiction, a-t-il rappelé.

Nous appuierons ces efforts comme ils le méritent depuis le TGN." Car de toute évidence, selon lui, "la DEA n'a jamais vraiment contribué au financement de la lutte contre le narcotrafic".

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=91115

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