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Les femmes bissau-guinéenne veulent des mesures concrètes pour l'égalité des sexes
15.10.2008 - Jeune Afrique
GUINÉE-BISSAU - 14 octobre 2008 - APANEWS
Les femmes bissau-guinéennes, réunies en atelier, ont appelé les autorités de leur pays à prendre des « mesures concrètes » pour une égalité entre les deux sexes dans les sphères de prise de décision.
« Nous voulons une société où les femmes et les hommes sont à égalité pour partager les décisions qui les concernent. Plus de dix ans après les premières élections démocratiques combinées dans ce pays, les femmes ne constituent encore que 10 % à l'Assemblée nationale, ont-elles déploré dans une déclaration publiée à l'issue de cet atelier de trois jours, organisée par les Nations Unies..
La progression de la parité est « lente, fragile et précaire », ont-elles ajouté, appelant à la mise en place, dès maintenant, de mesures concrètes pour corriger les inégalités.
Rien n'a été fait pour reconnaître ni valoriser la place de la femme au-delà de son rôle traditionnel d'épouse et de mère, se désolent des participantes.
Les femmes ont depuis toujours été mobilisées dans l'arène politique mais « le paradoxe est qu'elles sont marginalisées dans un système où l'homme est le bénéficiaire absolu », ont-elles encore déploré.
La première femme ministre dans l'histoire du pays et présidente nationale du Parti Républicain de l'Indépendance et du Développement (PRID, opposition), Ariéta Gomes, déplore le manque de visibilité des femmes dans les partis politiques.
« Elles ne sont interpellées que pour les questions de mobilisation, de ménage et de secrétariat, a encore dit Mme Gomes qui a regretté au passage le manque de moyens financiers et de capacité des femmes investies dans l'arène politique.
Elle reconnaît que la situation a beaucoup évolué parce que des femmes n'occupent plus traditionnellement des portefeuilles comme celui de la Famille, de la Femme ou de l'Action sociale, mais sont valorisées à travers des ministères comme les Affaires étrangères, la Justice, les Sports ou la Culture.
Pour Mme Zinha Vaz Turpin, premières femmes à créer un parti politique et qui a participé en 2005 à l'élection présidentielle, la présence constante et continue des femmes en politique est indispensable pour la bonne marche de la Guinée-Bissau.
Les femmes sont écartées dans les prises de décision alors que « pendant la guerre de libération elles femmes étaient en première ligne, ensemble avec les hommes ».
« Mais aujourd'hui nous avons l'indépendance et nous sommes oubliées. Nous n'allons pas abandonner le combat, nous allons faire tout pour reprendre notre place. Nous sommes déjà impliquées dans les combats pour les indépendances même si nous ne sommes pas en première ligne », dit-elle, se plaignant également contre la diminution du nombre de ministres femmes dans le gouvernement, qui sont trois actuellement contre cinq dans la précédente équipe.
Jeune Afrique
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_depeche.asp?art_cle=APA93358lesfesexess0
Les femmes bissau-guinéennes, réunies en atelier, ont appelé les autorités de leur pays à prendre des « mesures concrètes » pour une égalité entre les deux sexes dans les sphères de prise de décision.
« Nous voulons une société où les femmes et les hommes sont à égalité pour partager les décisions qui les concernent. Plus de dix ans après les premières élections démocratiques combinées dans ce pays, les femmes ne constituent encore que 10 % à l'Assemblée nationale, ont-elles déploré dans une déclaration publiée à l'issue de cet atelier de trois jours, organisée par les Nations Unies..
La progression de la parité est « lente, fragile et précaire », ont-elles ajouté, appelant à la mise en place, dès maintenant, de mesures concrètes pour corriger les inégalités.
Rien n'a été fait pour reconnaître ni valoriser la place de la femme au-delà de son rôle traditionnel d'épouse et de mère, se désolent des participantes.
Les femmes ont depuis toujours été mobilisées dans l'arène politique mais « le paradoxe est qu'elles sont marginalisées dans un système où l'homme est le bénéficiaire absolu », ont-elles encore déploré.
La première femme ministre dans l'histoire du pays et présidente nationale du Parti Républicain de l'Indépendance et du Développement (PRID, opposition), Ariéta Gomes, déplore le manque de visibilité des femmes dans les partis politiques.
« Elles ne sont interpellées que pour les questions de mobilisation, de ménage et de secrétariat, a encore dit Mme Gomes qui a regretté au passage le manque de moyens financiers et de capacité des femmes investies dans l'arène politique.
Elle reconnaît que la situation a beaucoup évolué parce que des femmes n'occupent plus traditionnellement des portefeuilles comme celui de la Famille, de la Femme ou de l'Action sociale, mais sont valorisées à travers des ministères comme les Affaires étrangères, la Justice, les Sports ou la Culture.
Pour Mme Zinha Vaz Turpin, premières femmes à créer un parti politique et qui a participé en 2005 à l'élection présidentielle, la présence constante et continue des femmes en politique est indispensable pour la bonne marche de la Guinée-Bissau.
Les femmes sont écartées dans les prises de décision alors que « pendant la guerre de libération elles femmes étaient en première ligne, ensemble avec les hommes ».
« Mais aujourd'hui nous avons l'indépendance et nous sommes oubliées. Nous n'allons pas abandonner le combat, nous allons faire tout pour reprendre notre place. Nous sommes déjà impliquées dans les combats pour les indépendances même si nous ne sommes pas en première ligne », dit-elle, se plaignant également contre la diminution du nombre de ministres femmes dans le gouvernement, qui sont trois actuellement contre cinq dans la précédente équipe.
Jeune Afrique
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_depeche.asp?art_cle=APA93358lesfesexess0
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